Le Vodou aux mille facettes

De l’Afrique au 17e siècle, en Amérique et aux Caraïbes, cela fait plusieurs siècles que le Vodou a fait son lit au cœur des traditions des populations de chacun de ces continents. Au gré des migrations et des évangélisations, le culte s’est propagé et a été modifié selon les influences de chaque peuple pratiquant. Entre forces invisibles et multiples divinités , les adeptes invoquent les Loas dont ils ont besoin afin que ces dernières interviennent dans leurs vies.
Qu’est-ce que le vodou? Quels sont les courants qui le constituent ? Quelles en sont les divinités les plus
représentatives ? Bienvenue dans l‘univers des LOAS.
Par Nadine ENONGUE
Le vodou est un culte animiste qui tire ses racines de l’Afrique de l’Ouest, plus précisément de l’ancien royaume du Dahomey. Les Yorubas qui en réclament également la paternité indiquent qu’il tire son origine du culte des Orishas (divinités originaires d’Afrique de l’Ouest, et plus précisément des traditions religieuses yorubas). Si la paternité de ce culte est sujet à confusion, l’on ne peut que constater son expansion à travers le monde, notamment dans les Caraïbes, en Amérique latine et en Amérique. Le vodou est également un culte polythéiste. C’est ainsi qu’on y retrouve plusieurs divinités que les pratiquants invoquent durant les cérémonies rituelles.
Qu’est ce que le Vodou?
Le terme Vodou s’écrit à l’origine “Vodoun”; il est composé de « Vo », en langue fon,qui signifie se mettre à l’aise, se purifier, se débarrasser des mauvaises pensées et de « Doun » qui veut dire puiser, extraire, aller chercher. Selon son étymologie, « vodoun » signifie « se mettre à l’aise pour aller puiser
dans l’invisible tout ce dont on a besoin pour s’épanouir dans le monde physique ».
Le vodou est un culte à la fois animiste car il reconnaît l’existence d’esprits et de forces invisibles qui peuplent le monde (ils sont appelés loas) et polythéiste car il reconnaît l’existence de plusieurs divinités. Les Loas sont associés aux éléments, à la nature, aux animaux… Ceux-ci sont invoqués par les pratiquants du vodou afin qu’ils interviennent et trouvent des solutions à leurs difficultés, problèmes. Bien que reconnaissant l’existence de plusieurs dieux, le vodou reconnaît également une divinité suprême appelée MAWU. Celle-ci est souvent assimilée à Dieu dans les religions monothéistes.
Les cérémonies liées au vodou se déroulent généralement dans un temple ( OUFO en Haïti),
sous la houlette d’un prêtre ( HOUNGAN en Haïti et BOKONON au Bénin). Ces cérémonies festives,
sont marquées par des chants, des danses, des sacrifices d’animaux et aussi et surtout des consultations avec les loas.
A la faveur des mouvements humains dûs à la traite négrière, le vodou s’est exporté sur d’autres territoires. De nombreux courants ont ainsi vu le jour plus seulement en Afrique de l’Ouest, mais
aussi en Haïti, au Brésil, aux États-Unis d’Amérique, notamment en Louisiane.
