Vodou, Christianisme populaire et Sorcellerie Traditionnelle des campagnes Française
La sorcellerie traditionnelle des campagnes Française, et ce que nous pouvons appeler les pratiques du Christianisme populaire ont un lien avec les pratiques du Vaudou. Cela vous semble contradictoire, mais cela ne l’est pas si vous réfléchissez à la colonisation des Amériques et si vous repensez que la Louisiane était la Nouvelle France, et que cette même Louisiane est une Terre du Vaudou. Les premiers colons arrivés aux États-Unis. De même pour ce qui concerne les Antilles Française (Martinique, Guadeloupe, Haïti, la Dominique. Nous n’entrerons pas dans cette histoire commune, mais nous allons vous montrer des liens entre le christianisme populaire avec ses guérisseurs et ses sorciers dans la pratique du Vaudou aux Antilles.
Le Baptême élément indispensable à l’entrée dans le Vaudou comme dans la sorcellerie et l’activité de guérisseur des campagnes par le Baptême.
Pour entrer dans le Vaudou Haïtien, il fallait être catholique et avoir été baptisé (idem pour être francmaçon). Il en est de même pour le guérisseur des campagnes Françaises et celui ou celle qui venait le voir pour être « pansée ». Le guérissage tant dans le Vaudou que dans les pratiques des campagnes repose sur votre capacité à prouver votre baptême. L’importance du Baptême rejoint la notion de sacerdoce des chrétiens. Le peuple Africain déjà religieux par nature ne voyait pas comme aujourd’hui la religion Catholique comme une œuvre de déculturation. Il n’avait pas de mal à accepter le Christianisme même si cela peut vous sembler étrange désormais. J’ai pu assister à une conférence sur les pygmées et le Christianisme, et le chef de tribu continuait le culte de ses ancêtres, tout en étant lui et son village converti au Christianisme et à son message de paix. Il conclu qu’il était plus intéressant de faire la paix que de tuer tous les membres d’une autre tribu pygmée juste pour quelques mots ou une colère, ce qui advenait très souvent.
Aujourd’hui, le Christianisme est vu comme une religion de colonisation des « blancs » s’opposant à la culture Africaine. Ce point de vue est développé dans l’Afrocentrisme Américain et le Kémétisme. Que l’Afrique se concentre sur sa propre richesse culturelle, son histoire et sa culture est important pour l’équipe de rédaction. Il ne faut pas malgré tout que la « politique » et la pseudo histoire fassent dire n’importe quoi sur l’Afrique Sub-Saharienne et ses traditions. Il en est de même, pour l’Africain qui reconnaît comme ce chef pygmée des valeurs que sa tradition ne possédait pas.
Nous savons que beaucoup de frères et sœurs d’Afrique ne sont pas en accord avec certaines pratiques de leurs propres traditions (massacre des Africains Albinos, excision, consommer la chair des décédés, voir continuation de pratiques cannibales ; chasse aux têtes pour le décès d’un chef important, pratique des empoisonnements, etc.) et qu’ils ont malgré l’attachement à leur culture et tradition trouvé une voie spirituelle dans le christianisme.
La vision américanisé de l’Afrique et de la terre des ancêtres est parfois très idéalisée et ne correspond pas à la réalité des Africains résidant en Afrique. Les situations vécues seront différentes selon les pays d’Afrique (sans ouvrir le débat sur l’Islam et la colonisation en Afrique). De même, la perception d’être Africain ou de se percevoir descendant d’Africain en France ou dans les Antilles Française est très différente de celle d’un « noir-américain ». Ainsi, un lecteur angloaméricain sera certainement très surpris dans cet article non exhaustif de découvrir que les HouganBoko utilisaient des traditions de la sorcellerie et du christianisme des campagnes Français et qu’il les utilisent toujours. La question inverse serait de savoir si cet Hougan-Boko serait surpris de voir qu’il pratique ces traditions dans un culte qu’il pouvait penser n’avoir que des racines Africaines.
Il faut rappeler quelques dates concernant le christianisme en Afrique et savoir que cet article va traiter du Vaudou des Antilles et non de celui du Bénin. Le Bénin ne connaît pas les Vévés, puisqu’il dispose de fétiches. Il est évident que le Vaudou du Bénin n’utilisera pas le culte des Saints comme le Vaudou des Antilles qui en est imprégné.
