Histoire courte du Christianisme et de l’Afrique
Le Christianisme s’est implanté en Afrique dès le 1er siècle ; dans ce qui s’appelait l’Afrique Romaine du Nord du Continent. Puis il s’est propagé vers l’Ouest d’Alexandrie et à l’Est de l’Éthiopie. Il a existé en Éthiopie dès le 5e siècle et est resté monophysite orthodoxe. Il continua de se développer en Nubie dès le
4e siècle sous l’influence des Coptes d’Égypte. Il recula face à l’importance des conversions à l’Islam en Afrique, mais l’Éthiopie resta Chrétienne. Il faut d’ailleurs comprendre que le Rite Égyptien de Cagliostro fait référence aux traditions Coptes par exemple. Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin qui soutenaient l’unité du genre humain intégraient les Africains sous l’appellation d’Aethiops.
C’est au 15e et 16e siècle que commence le développement du Christianisme dans l’Afrique subsaharienne via le Portugal et le fameux Ordre du Christ. Le fils du roi Nzinga Afonso (né Nzinga Mbemba) a été envoyé au Portugal pour étudier et a étonné la hiérarchie catholique par son intelligence et sa piété intense. L’histoire triste de l’esclavage n’est pas notre sujet, mais par ces faits il ne faut pas s’étonner de trouver des Africains arrivant dans les colonies déjà baptisés et ils fréquentent déjà les
églises.
Le Vaudou au XVIIe siècle n’existe pas sous ce nom, il est connu le terme de « sorcier », mais il n’y a pas de religion Vaudou. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle qu’apparaît le culte de la couleuvre, une forme d’ophiolâtrie. Cela vous explique que les cultes Africains formèrent un syncrétisme avec le Christianisme et qu’il rencontra aussi la sorcellerie des campagnes Françaises par les différents colons et paysans installés dans les Amériques et les Antilles. Nous ne vous montrerons ici que quelques éléments communs, car il y en a beaucoup plus aussi dans les traditions du traitement traditionnel.
Ainsi, la sorcellerie traditionnelle survie encore aujourd’hui non seulement en France, mais aussi dans les Antilles Françaises, la Nouvelle France. La Wicca n’a de fait nullement héritée des éléments de cette sorcellerie des campagnes qui se lie avec ce qui est appelé christianisme populaire, superstitions des campagnes.
La pratique du Vaudou est assimilée avec le culte des esprits loas. Ces loas sont reliés avec différents
saints. Dans le passé les anciennes déités païennes avaient été assimilées à certains saints ou « l’invention » du Saint permettait de déplacer le culte à un esprit local vers celui du Saint chrétien.
Dans le Vaudou il y a une inversion du culte du Saint chrétien, vers le culte d’un loa. Ce qui serait de fait une déchristianisation du Saint Chrétien et du Christianisme. Ainsi La Vierge-Marie devient Erzulie, Sainte Anne devient grand-mère Batala, Saint Jacques est le capitaine de la compagnie des Ogou. Pour un chrétien il y a un retour vers le polythéisme antique, et il semble que le polythéisme ne s’intègre pas au christianisme et à son message. Mais, comme vous l’avez vu dans l’article ……. le christianisme populaire intégra d’anciens cultes et pratiques antérieures. Il est difficile de dire que ce christianisme populaire n’est qu’une pratique païenne puisque tout en reprenant des pratiques de magie ou de sorcellerie, il entraîne le pratiquant dans une vie chrétienne.
Par Tau Christophoros
